Les sabots de la Parisienne part II

22.09.2008

Bon vu que la majorité d’entre vous a souhaité avoir la suite de my story, faut que je m’atèle à la tâche………… spa très facile mais bon j’vais reprendre mes albums photos pour activer le mode « Mémoire ».

Donc la première journée à Poupoutland hum je dirais moyennement réussi pour une prise de contact avec ces vieux murs. D’autant qu’on était pas sûrs de pouvoir rentrer dans la maison : en cadeau avec la ferme on a eu le chien de la ferme (Bobby), une sorte de berger croisé avec on ne sait quoi et que le propriétaire voulait abattre si on ne le gardait pas. Le Bobby était, à priori, sympa mais bon on a fébrilement mis la grosse clé (vous savez les vieilles grosses clés de porte) dans la serrure………. Pas de grognement, pas de morsure…….. Et hop on est chez nous !!!!!!!

A cette époque on avait déjà 2 chiennes : Andaine (dite Nounoune cocker). Ah ma Nounoune, je l’adorais cette petite bête. Le cocker a toujours été mon chien de prédilection, pas pour la frime nan nan, pour le caractère excécrable de ces petits chiens, pour leur bouille expressive (on a eu un couple de cockers et à la saint valentin on les mettait à table devant leur assiette de fête c’était trop marrant, et puis à notre mariage Nounoune avait son bandana blanc avec du tulle et youki (notre cocker mâle) avait son bandana avec nœud papillon), pour leur odeur aussi (décidément les odeurs ça me suit moua hein Pilou !!!!) et surtout surtout pour leur démarche pataude (il paraît que j’ai la même !!!!).

et Abyss (dite Bibisse Beauceronne), on les a fait sortir de la voiture pour faire diversion avec le joyeux Bobby. Je dis joyeux Bobby parce qu’il était vraiment, mais alors carrément fêlé de la caboche ce chien, il aboyait après les gouttes d’eau quand il pleuvait, tu sortais la brouette il mangeait la roue, idem quand on voulait faire du vélo - bonjour les gamelles quand il te chopait la roue en plein vol - , et en plus impossible de le faire dormir dans la maison puisqu’à 4 hoo du matin il se jetait contre la porte pour sortir !!!!! Un bon gros toutou bien sympathique quoi !!!

Bon après cette première nuit passée à ouvrir l’œil toutes les heures pour voir si je me faisais pas attaquer par une quelconque bestiole descendue du plafond ou remontée de sous la terre, les yeux bouffis d’avoir pleuré de rage de m’être fourvoyée à ce point sur la maison, le petit déj pris des allures de réunion au sommet pour mettre en place un plan d’attaque d’urgence !!!! Première chose à faire euh ………… y’en avait tellement qu’on savait plus par quoi commencer…….. Bon ben la porte d’entrée tiens, changer la porte d’entrée et les fenêtres vermoulues !!! Ça nous a pris pas mal de temps sur nos vacances cette affaire là. Ben oui, M. JEMY qui débutait dans le posage de porte avait scellé le bâti avec la porte ouverte, tout le monde lui disait de la fermer que sinon ça n’irait pas, mais non…….. Têtu comme il est…….. Ben il a dû tout démonter le soir même vu que la porte ne fermait pas…

J’vous fais un petit topo de la maison à cette époque : une grande pièce à vivre avec une immense cheminée (toute noire de suie bien entendu), un évier posé au dessus d’une pierre de lavage (je sais po comment ça s’appelle), au sol du pavé posé directement sur la terre (mouai bof y’a mieux hein), et puis dans un coin sous l’évier 1 trou ???????? Qu’est ce que c’est que ce truc là ?????? On téléphone à l’ancien propriétaire et là il nous dit que c’est pour laver par terre : tu mets tous tes meubles sur cales et quand tu veux laver ben tu balances un grand seau d’eau savonneuse et comme le sol est en pente ben ça coule tout seul dehors…….. Alors là !!!!!!!! J’en ai vu des trucs bizarres pour laver par terre, des balais biscornus, des serpillières qui lavent mieux que mieux, etc…. mais ça jamais !!!!!!!!!

Ensuite il y avait 2 autres pièces séparées par une cloison en carreau de plâtre, c’était censé être nos chambres, mais vu l’état de délabrement des murs, on dormait tous dans la pièce à vivre hein ! Idem pour le sol, du pavé jaune posé sur la terre….

Mais, mais mais, on avait une salle de bain et des wc tous neufs !!!!!!!!!!!!! Les pièces d’eau avaient sans doute été rajoutées pour pouvoir vendre la ferme, et du coup c’était les deux seuls endroits propres de la maison….. Bon j’aimais pas trop le bidet - un bidet c’est ringard comme truc - mais Lulu l’aimait bien parce que le robinet était à hauteur d’enfant. Inutile de dire qu’il a été passé à la soude et tutti quanti le machin avant que Lulu n’y mette ses mains !!!

Voilà, tout le reste c’était des bâtiments à usage agricole, des étables, un poulailler, pleins de petites cabanes (à cochon je crois) et bien sûr le terrain, superbe, immense, qui venait tout juste d’être rasé de près : 2 prés, une ancienne carrière de sable où l’herbe et les arbres avaient repoussés et un petit bois (euh ils l’ont saccagé le bois avant de le vendre grrrrrrrrrrr).

C’était le mois d’août, ça sentait bon le foin fraîchement coupé, les amis se succédaient pour venir voir les fous, d’autres nous enviaient (de quoi ? là franchement je voyais pas). On faisait de longues soirées dans la cour à la lumière de la bougie, on rigolait en essayant de donner un air de maison d’habitation à cette vieille bâtisse laissée trop longtemps à l’abandon, on dormait tous dans des sacs de couchage comme on pouvait, sur des matelas de fortune, bref c‘était bien et c‘est bon de se le rappeler.

Pendant ce temps là, mes voisins (à 1km sur la droite et les autres à 1 km sur la gauche) se frottaient les mains en ricanant, pffffffffffff les Parisiens, ils sont jeunes, ils sont bien trop guindés pour s’adapter dans une ferme et patati et patata…. Y’en a même un qui est venu me demander s’il pouvait chasser dans la carrière, vous vous doutez bien que j’ai dit NON NON !!!!! S’il n’y a plus qu’un pauvre chevreuil sur cette terre, je veux qu’il soit en sécurité à Poupoutland. Attention, je ne vais pas dénigrer les habitants du coin, d’autant que certains sont devenus des amis, juste j’ai une petite dent contre certains de mes voisins qui nous ont réservé un accueil, je dirais peu chaleureux - mais bon c’est dans la nature humaine d’être méfiant envers l’inconnu -.

Je n’avais pas encore de chevaux et je piaffais d’impatience de pouvoir en racheter un, mais les pépettes ne poussent pas dans les prés et avec tous les travaux à faire il y avait d’autres priorités….

A suivre…..