plantes médicinales : consoude officinale

01.05.2009

Ses autres noms : Grande Consoude, Herbe à la coupure, Langue de vache, Oreille d'ane.

On la trouve un peu partout dans les fossés, les prairies, les bois des vallées il suffit que la terre soit suffisamment riche, profonde et humide.
Son surnom de langue de vache lui vient de la texture rapeuse de ses feuilles ainsi que de leur forme.
Les feuilles dégagent au froissement une odeur de concombre.

Attention à ne pas la confondre avec la digitale pourpre (l'odeur de la digitale est fétide) ou les molènes.

Les racines se ramassent d'octobre à mars avec une bêche. Les feuilles se ramassent jeunes et perdent 6 fois leur poids au séchage.

Le principe de précaution appliqué par l'industrie pharmaceutique a classé cette plante dans la liste des suspects en raison de sa teneur en alcaloïdes toxiques. Les molécules toxiques sont très peu présentes dans la feuille sèche et aucun cas d'empoisonnement n'a été recensé. Dans le doute mieux vaut ne pas l'utiliser en usage interne mais en usage externe (les alcaloïdes toxiques ne sont pas assimilés par voie cutanée) comme cicatrisant et hémostatique sur les plaies, les contusions et les brulures.

c'est en usage externe que la consoude vulnéraire manifeste au plus haut ses vertus. La racine fraîche, épluchée, bien lavée, ébouillantée, broyée, donne les meilleurs résultats. La décoction concentrée peut cependant la remplacer: 200 g de racine sèche, concassée, par litre d'eau; faire bouillir 20 mn à feu doux, à couvert. On utilisera l'une ou l'autre de ces préparations sur les ulcères, les plaies suppurantes, les escarres, les brûlures profondes. S'il n'est guère utile de s'en servir sur les plaies de peu d'importance pour lesquelles un bon nettoyage à l'eau oxygénée, suivi d'un pansement, suffit généralement et que les propres défenses de l'organisme ferment promptement, il faut s'en souvenir chaque fois qu'une cicatrisation tarde à s'opérer.

Sur les brûlures du premier degré, la pulpe fraîche procure un soulagement rapide. Elle calme et cicatrise

Les gerçures des seins: les nourrices, autrefois, pratiquaient dans la racine fraîche une cavité de la taille d'un dé à coudre et y introduisaient le mamelon gercé ; cette recette simple et sans danger, naguère bien connue dans les campagnes, convaincra celles qui l'utiliseront de la réelle efficacité des simples (quand on ne trouve que des racines trop petites, les nettoyer soigneusement, les réduire en pulpe et en faire des cataplasmes)